8 novembre 2008
6
08
/11
/novembre
/2008
10:16
Le soleil rouge, au bout des terres labourées,
Descend à l’horizon couleur d’ardoise, lent…
La campagne a cessé son effort violent;
C’est l’heure du silence et des flammes pourprées.
Gloire à l’automne ! gloire aux tranquilles vesprées !
Murmure l’âme loin du tumulte troublant.
La sérénité plane ici; l’arbre tremblant
Frissonne de bonheur sous ses feuilles dorées !
Le beau soleil de sang règne sur les champs bruns.
La terre, qui n’a plus de fleurs, a des parfums
Dont la fraîcheur caresse et dont le charme apaise.
Et là-bas, à moitié disparu, le soleil,
Tout au bout des sillons l’un à l’autre pareil,
Dans un brouillard d’argent flambe comme une braise.
(Albert Lozeau - Le Miroir des jours)
Descend à l’horizon couleur d’ardoise, lent…
La campagne a cessé son effort violent;
C’est l’heure du silence et des flammes pourprées.
Gloire à l’automne ! gloire aux tranquilles vesprées !
Murmure l’âme loin du tumulte troublant.
La sérénité plane ici; l’arbre tremblant
Frissonne de bonheur sous ses feuilles dorées !
Le beau soleil de sang règne sur les champs bruns.
La terre, qui n’a plus de fleurs, a des parfums
Dont la fraîcheur caresse et dont le charme apaise.
Et là-bas, à moitié disparu, le soleil,
Tout au bout des sillons l’un à l’autre pareil,
Dans un brouillard d’argent flambe comme une braise.
(Albert Lozeau - Le Miroir des jours)