24 avril 2009
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La pauvre fleur disait au papillon céleste :
Ne fuis pas !...
Vois comme nos destins sont différents, je reste.
Tu t'en vas !
Pourtant nous nous aimons, nous vivons sans les hommes,
Et loin d'eux !
Et nous nous ressemblons et l'on dit que nous sommes
Fleurs tous deux !
Mais hélas, l'air t'emporte, et la terre m'enchaîne.
Sort cruel !
Je voudrais embaumer ton vol de mon haleine.
Dans le ciel !
Mais non, tu vas trop loin, parmi des fleurs sans nombre.
Vous fuyez !
Et moi je reste seule à voir tourner mon ombre.
A mes pieds !
Tu fuis, puis tu reviens, puis tu t'en vas encore
Luire ailleurs !
Aussi me trouves-tu toujours à chaque aurore
Tout en pleurs !
Ah ! pour que notre amour coule des jours fidèles.
Ô mon roi !
Prends comme moi racine ou donne-moi des ailes
Comme toi !
(Victor Hugo)
Ne fuis pas !...
Vois comme nos destins sont différents, je reste.
Tu t'en vas !
Pourtant nous nous aimons, nous vivons sans les hommes,
Et loin d'eux !
Et nous nous ressemblons et l'on dit que nous sommes
Fleurs tous deux !
Mais hélas, l'air t'emporte, et la terre m'enchaîne.
Sort cruel !
Je voudrais embaumer ton vol de mon haleine.
Dans le ciel !
Mais non, tu vas trop loin, parmi des fleurs sans nombre.
Vous fuyez !
Et moi je reste seule à voir tourner mon ombre.
A mes pieds !
Tu fuis, puis tu reviens, puis tu t'en vas encore
Luire ailleurs !
Aussi me trouves-tu toujours à chaque aurore
Tout en pleurs !
Ah ! pour que notre amour coule des jours fidèles.
Ô mon roi !
Prends comme moi racine ou donne-moi des ailes
Comme toi !
(Victor Hugo)