17 juin 2012
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J’écris le mot agneau
Et tout devient frisé :
La feuille du bouleau,
La lumière des prés.
J’écris le mot étang
Et mes lèvres se mouillent :
J’entends une grenouille
Rire au milieu des champs.
J’écris le mot forêt
Et le vent devient branche.
Un écureuil se penche
Et me parle en secret.
Mais si j’écris papa,
Tout devient caresse,
Et le monde me berce
En chantant dans ses bras.
(Maurice Carême)