10 avril 2009 5 10 /04 /avril /2009 09:50
C'est tout un art d'être canard
C'est tout un art
d'être canard
canard marchant
canard nageant
canards au sol vont dandinant
canards sur l'eau vont naviguant
être canard
c'est absorbant
terre ou étang
c'est différent
canards au sol s'en vont en rang
canards sur l'eau, s'en vont ramant
être canard
ça prend du temps
c'est tout un art
c'est amusant
canards au sol vont cancanant
canards sur l'eau sont étonnants
il faut savoir
marcher, nager
courir , plonger
dans l'abreuvoir
canards le jour sont claironnants
canards le soir vont clopinant
canards aux champs
ou sur l'étang
c'est tout un art
d'être canard.

(Claude Roy)

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8 avril 2009 3 08 /04 /avril /2009 16:28
Petit lapin, dans la bruyère,
En automne a perdu sa mère;

A perdu sa mère en automne
Quand les fusils soudain détonent.

Un jour qu'il s'en allait rêvant,
Triste et les oreilles au vent,

Il découvrit un vieux miroir
Qui luisait sous les sapins noirs,

Qui luisait comme luit, le soir,
La lune tombée dans la mare.

Petit lapin, vers le miroir
Se penche, se voit et croit voir

- N'ayant jamais vu de miroir -
Sa mère, sous les sapins noirs.

(Maurice Carême)

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7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 16:21
Où sont passés mes poussins ? dit la poule.
Ils ne sont pas sous le platane,
dit l'âne.
Ils ne sont pas sous le pont,
dit le dindon.
Ils ne sont pas dans la rue,
dit la tortue.
Chut ! ne faites pas de bruit,
dit la souris,
Ils sont ici dans leur nid.

(Tradition)


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18 mars 2009 3 18 /03 /mars /2009 18:30

Un petit lapin
S'est sauvé dans le jardin.
Cherchez-moi coucou, coucou
Je suis caché sous un chou !

Remuant son nez
Il se moque du fermier.
Cherchez-moi coucou, coucou
Je suis caché sous un chou !

Tirant ses moustaches
Le fermier passe et repasse
Mais il ne voit rien du tout
Le lapin mangea le chou.

(Tradition)


Ecouter la mélodie :

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18 mars 2009 3 18 /03 /mars /2009 18:20
Ils vont, les petits canards;
Et, au bord de la rivière,
Comme de bons campagnards,
Barboteurs et frétillards,
Heureux de troubler l'eau claire,
Ils vont, les petits canards.
Ils semblent un peu nasillards,
Mais ils sont à leur affaire
Comme de bons campagnards,
Dans l'eau pleine de têtards
Où tremble une herbe légère,
Ils vont, les petits canards,
Marchant, par groupes épars,
D'une allure régulière
Comme de bons campagnards...
Chacun avec sa commère
Ils vont, les petits canards.

(Rosemonde Gérard)

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18 mars 2009 3 18 /03 /mars /2009 18:10
As-tu vu la vache
Qui avait les yeux bleus?
Toujours à la tâche
Elle faisait d'son mieux
Avec sa petite queue nature
Terminée par un plumet
Elle battait la mesure
Pendant qu'les oiseaux chantaient
Et les bœufs, et les bœufs
Et les bœufs aimaient ma vache
Mais ma vache, mais ma vache
N'en aimait aucun d'eux
Elle aimait un taureau
Olé olé.
Qu'elle avait vu à Bilbao
À la foire aux bestiaux
C'était un fort, c'était un gros
C'était un beau taureau costaud
Olé olé.

(Tradition)


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18 mars 2009 3 18 /03 /mars /2009 18:00
La maison des trois petits cochons
Une seule porte d'entrée
Deux grosses cheminées
Trois fenêtres carrées
Quatre roses sur un rosier
Cinq antennes de télé
Six volets qu'ils vont fermer…
Pour aller ronfler
Ron, ron, ron …
C'est la maison
Des trois petits cochons.

(Tradition)


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18 mars 2009 3 18 /03 /mars /2009 17:50
Cocorico chante le grand coq blanc,
Regardez comme il a l'air fier.

Cocorico chante le coq tout le temps,
C'est vraiment le chant qu'il préfère.

Cocorico chante le grand coq blanc,
Regardez comme il a l'air fier.

Cocorico chante le coq tout le temps,
Il réveille la campagne entière.

Digue, digue, digue, don.

(Tradition)


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20 novembre 2008 4 20 /11 /novembre /2008 22:07
Devant la blanche ferme où parfois vers midi
Un vieillard vient s'asseoir sur le seuil attiédi,
Où cent poules gaîment mêlent leurs crêtes rouges,
Où, gardiens du sommeil, les dogues dans leurs bouges
Ecoutent les chansons du gardien du réveil,
Du beau coq vernissé qui reluit au soleil,
Une vache était là tout à l'heure arrêtée.
Superbe, énorme, rousse et de blanc tachetée,
Douce comme une biche avec ses jeunes faons,
Elle avait sous le ventre un beau groupe d'enfants,
D'enfants aux dents de marbre, aux cheveux en broussailles
Frais, et plus charbonnés que de vieilles murailles,
Qui, bruyants, tous ensemble, à grands cris appelant
D'autres qui, tout petits, se hâtaient en tremblant,
Dérobant sans pitié quelque laitière absente,
Sous leur bouche joyeuse et peut-être blessante
Et sous leurs doigts pressant le lait par mille trous,
Tiraient le pis fécond de la mère au poil roux.
Elle, bonne et puissante de son trésor pleine,
Sous leurs mains par moments faisant frémir à peine
Son beau flanc plus ombré qu'un flanc de léopard,
Distraite, regardait vaguement quelque part.

Ainsi, Nature ! abri de toute créature !
O mère universelle ! indulgente Nature !
Ainsi, tous à la fois, mystiques et charnels,
Cherchant l'ombre et le lait sous tes flancs éternels,
Nous sommes là, savants, poètes, pêle-mêle,
Pendus de toutes parts à ta forte mamelle !
Et tandis qu'affamés, avec des cris vainqueurs,
A tes sources sans fin désaltérant nos cœurs,
Pour en faire plus tard notre sang et notre âme,
Nous aspirons à flots ta lumière et ta flamme,
Les feuillages, les monts, les prés verts, le ciel bleu,
Toi, sans te déranger, tu rêves à ton Dieu !

(Victor Hugo)

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1 novembre 2008 6 01 /11 /novembre /2008 15:00
La ferme aux longs murs blancs, sous les grands arbres jaunes,
Regarde, avec les yeux de ses carreaux éteints,
Tomber très lentement, en ce jour de Toussaint,
Les feuillages fanés des frênes et des aunes.

Elle songe et resonge à ceux qui sont ailleurs,
Et qui, de père en fils, longuement s'éreintèrent,
Du pied bêchant le sol, des mains fouillant la terre,
A secouer la plaine à grands coups de labeur.

Puis elle songe encor qu'elle est finie et seule,
Et que ses murs épais et lourds, mais crevassés,
Laissent filtrer la pluie et les brouillards tassés,
Même jusqu'au foyer où s'abrite l'aïeule.

Elle regarde aux horizons bouder les bourgs;
Des nuages compacts plombent le ciel de Flandre;
Et tristement, et lourdement se font entendre,
Là-bas, des bonds de glas sautant de tour en tour.

Et quand la chute en or des feuillages effleure,
Larmes ! ses murs flétris et ses pignons usés,
La ferme croit sentir ses lointains trépassés
Qui doucement se rapprochent d'elle, à cette heure,
Et pleurent.

(Emile Verhaeren)

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