15 novembre 2008 6 15 /11 /novembre /2008 17:50

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2008 6 15 /11 /novembre /2008 17:48

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2008 6 15 /11 /novembre /2008 17:47

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2008 6 15 /11 /novembre /2008 17:45

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2008 6 15 /11 /novembre /2008 17:44

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2008 6 15 /11 /novembre /2008 17:43

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2008 6 15 /11 /novembre /2008 17:41

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2008 6 15 /11 /novembre /2008 17:28
Sitôt que ma leçon se trouvait terminée,
J’allais au bord du lac achever ma journée
Et rire avec le flot qui bondissait joyeux;
Et sur le sable d’or de la riante grève,
Je m’endormais parfois pour écouter en rêve
La sereine chanson du lac harmonieux.

Ou bien je regardais passer les longs nuages
Semblant un vol puissant de beaux cygnes sauvages
Guidés par le hasard vers un but inconnu,
Tandis qu’autour de moi les grandes sauterelles,
En étoilant le sol du reflet de leurs ailes,
Volaient avec un bruit étrange et continu.

Puis, lasse de songer si longtemps sans rien faire,
Je cherchais quelque jeu qui pût me satisfaire :
Sur les flots clairs et purs comme des cristaux bleus,
Je faisais naviguer une flotte tremblante
De barques en papier, et l’onde scintillante
Les portait doucement au loin vers d’autres lieux.

Et, souvent, sur le pont du navire fragile
J’écrivais, d’une main encor bien inhabile,
Quelques mots enfantins, et posais quelques fleurs
Sur l’arrière incliné des mignonnes nacelles,
- Pesantes cargaisons pour leurs coques si frêles -
Puis, les voyant partir, j’essuyais quelques pleurs.

Mes regards les suivaient sur l’ondoyante plaine :
Je pensais que bien loin, sur la terre lointaine
Où mes pauvres bateaux aborderaient un jour,
Ils trouveraient quelqu’un sur le nouveau rivage,
Qui se demanderait d’où venait ce message,
Et, qui sait ? m’enverrait une flotte à son tour !

Quel était l’inconnu qui ferait cette chose ?
Je ne le savais pas, mais pourtant je suppose
Que je parais son front d’un nimbe radieux :
Ce serait un seigneur, une fée adorable,
Une belle princesse assise sur le sable...
Et je sentais mon cœur tressaillir anxieux.

Et tous les jours suivants, pleine de confiance,
J’attendais la réponse avec impatience...
Mais, hélas ! mon bateau n’est jamais revenu,
Et je cherchais en vain, dans l’éloignement vague,
Espérant chaque jour voir enfin sur la vague,
Mes vaisseaux revenant du pays inconnu !

Jeux naïfs de l’enfance !... Il se peut qu’on en rie !
Mais j’aime l’infini, j’aime la rêverie
Qui mêle au terre à terre un peu de merveilleux;
J’aime à quitter souvent l’existence réelle.
Fût-ce, comme autrefois, pour suivre une nacelle
Qui vacille et se perd sur le flot onduleux.

(Alice de Chambrier)

Partager cet article
Repost0
14 novembre 2008 5 14 /11 /novembre /2008 18:08



Animation : Jolie Tendresse

 

Partager cet article
Repost0
14 novembre 2008 5 14 /11 /novembre /2008 18:05
Rayures d'eau, longues feuilles couleur de brique,
Par mes plaines d'éternité comme il en tombe !
Et de la pluie et de la pluie - et la réplique
D'un gros vent boursouflé qui gonfle et qui se bombe
Et qui tombe, rayé de pluie en de la pluie.
- Il fait novembre en mon âme -
Feuilles couleur de ma douleur, comme il en tombe !
Par mes plaines d'éternité, la pluie.

(Emile Verhaeren - Les bords de la route)

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog à rêves de Jolie Tendresse
  • : Images, poèmes, citations, comptines... partagés avec tendresse pour faire entrer dans votre coeur une part de rêve
  • Contact

Haut de la page = double clic

Recherche

Liens Recommandés