11 juillet 2009 6 11 /07 /juillet /2009 14:33
Une aube affaiblie
Verse par les champs
La mélancolie
Des soleils couchants.
La mélancolie
Berce de doux chants
Mon cœur qui s'oublie
Aux soleils couchants.
Et d'étranges rêves
Comme des soleils
Couchants sur les grèves,
Fantômes vermeils,
Défilent sans trêves,
Défilent, pareils
A des grands soleils
Couchants sur les grèves.

(Paul Verlaine)

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29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 18:59
Madame la Lune, en robe gris pâle,
Dans les velours bleus et les satins verts
De ses grands salons à plafond d'opale,
Reçoit les rimeurs de vers;

Et, roulant son front nimbé de topaze,
Parmi les coussins de nuages flous,
Elle écoute, avec une feinte extase,
Chanter son peuple de fous.

Nos regrets, nos vœux, nos bonheurs, nos peines,
Elle connaît tout depuis dix mille ans !
Pour guérir nos cœurs des tourments que sème
Le sourire froid des femmes, ses sœurs,
Elle orne gaîment son sourire de caressantes douceurs.

Puis, lorsque s'éteint le lustre d'étoiles
Qui scintille au loin dans le clair obscur,
Lente, elle s'en va dégrafer ses voiles
Sous ses courtines d'azur.

On croit qu'elle dort, lasse et solitaire,
Mais son char de nacre aux luisants essieux
L'emporte en fuyant autour de la Terre,
Et déjà, sous d'autres cieux,

Madame la Lune, en robe gris pâle,
Dans les velours bleus et les satins verts
De ses grands salons à plafond d'opale,
Reçoit les rimeurs de vers.

(Edmond Haraucourt)

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20 octobre 2008 1 20 /10 /octobre /2008 16:03
Par les nuits sublimes d'été,
Sous leur dôme d'or et d'opale,
Je demande à l'immensité
Où sourit la forme idéale.
Plein d'une angoisse de banni,
A travers la flore innombrable
Des campagnes de l'infini,
Je poursuis ce lis adorable...
S'il brille au firmament profond,
Ce n'est pas pour moi qu'il y brille :
J'ai beau chercher, tout se confond
Dans l'océan clair qui fourmille.
Ma vue implore de trop bas
Sa splendeur en chemin perdue,
Et j'abaisse enfin mes yeux las,
Découragés par l'étendue.
Appauvri de l'espoir ôté,
Je m'en reviens plus solitaire,
Et cependant cette beauté
Que je crois si loin de la terre.

(René Armand François Sully Prudhomme)

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