13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 08:45

Une musique amoureuse
Sous les doigts d'un guitariste
S'est éveillée, un peu triste,
Avec la brise peureuse;
Et sous la feuillée ombreuse
Où le jour mourant résiste,
Tourne, se lasse, et persiste
Une valse langoureuse.

On sent, dans l'air qui s'effondre,
Son âme en extase fondre;
- Et parmi la vapeur rose
De la nuit délicieuse
Monte cette blonde chose,
La lune silencieuse.

(Germain Nouveau)

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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 16:50

Je cherche des musiciens,
De quel instrument jouez-vous ?
Nous sommes des musiciens
Et nous jouons du piano
Pia pia piano….

Je cherche des musiciens,
De quel instrument jouez-vous ?
Nous sommes des musiciens
Et nous jouons de la trompette
Trom trom trom…

Je cherche des musiciens,
De quel instrument jouez-vous ?
Nous sommes des musiciens
Et nous jouons des castagnettes
Cla cla cla cla…

Je cherche des musiciens,
De quel instrument jouez-vous ?
Nous sommes des musiciens
Et nous jouons des cymbalettes
Gling gling gling…

(Tradition)

Ecouter la mélodie :

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2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 16:30

La hache au poing, aux dents le rire,
J'allais rêvant par les forêts :
"Nous armerons un beau navire".
Dans les airs qui me répondait ?
Je crus à la voix des zéphyrs.
C'était un bateau qui pleurait.

"Oui, je pleure, je me lamente !
Je veux l'espace et la tourmente !
Mourir pour vivre aux coups donnés !
Hache, plante-toi dans la chair !
Qui va me lancer à la mer ?
Et mon capitaine est-il né ?"

Tout le futur et beau navire
Songe aux flots, ne vit que pour eux,
Même lorsqu'il pleure et soupire
Caché dans le pin ténébreux.
La hache aux poings, aux dents le rire,
J'allais frappant sous la futaie.

A mon rêve d'un beau navire,
Echos, zéphyrs, qui répondait ?
Ni les échos, ni les zéphyrs.
C'était un bateau qui chantait.

(Paul Fort)

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8 mars 2009 7 08 /03 /mars /2009 08:15

Et la femme est si belle et si douce en ses mœurs,
Source de pureté qui nous donne la vie,
Un ange sur la terre à qui Dieu nous confie
Pour faire notre joie et nous rendre meilleurs.

Tu la vois à genoux, auprès de ton berceau,
Lever les yeux au ciel, enfant elle est ta mère;
Ses larmes, ses soupirs t'éloignent du tombeau;
Dieu prolongeant tes jours exauce sa prière.

Et toi tu te fais homme et sur ton noble front
Rayonne la fierté, l'amour de la patrie.
Au faîte des honneurs on proclame ton nom.
Combien tu dois de soins à ta mère chérie.

Au milieu des plaisirs que t'offre le hasard,
Tu vois encore ta sœur, riante jeune fille,
Enlacée à ton bras, demander ton regard,
Sa beauté plaît à tous, son innocence brille.

Vierge tendre et naïve, elle veut ton amour,
Ton amour fraternel qui remplit sa pensée,
Et t'offre sa candeur qui te paie au retour,
Limpide et vivifiante ainsi que la rosée.

Mais la plus sainte chose est l'épouse que Dieu
Te remet à l'autel, entre toutes choisie,
Son pur tressaillement t'anime d'un doux feu.
Tu goûtes le bonheur, jouis de sa poésie.

Homme, ô ! tu dois l'aimer, tu sais son dévouement,
L'éclat de ses attraits charme ton existence,
Tombe donc à ses pieds et fais-lui le serment
Qu'à son âme soumis elle aura ta constance.

Et toi devenu père, au jour de ton désir,
Qui connais ton devoir en ce moment d'ivresse,
Tu promets au Seigneur d'oublier le plaisir
Pour ceindre ton enfant d'une vive tendresse.

Ah ! sème sur ses pas les plus brillantes fleurs,
Orne-la de vertus, épanche le calice
Qui donne tant de joie et remplit de douceurs
La vierge en son printemps pour qu'elle ne périsse.

Car la femme est si belle et si douce en ses mœurs,
Source de pureté qui nous donne la vie,
Un ange sur la terre à qui Dieu nous confie
Pour faire notre joie et nous rendre meilleurs.

(Charles Lévesque - Poésies)

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1 mars 2009 7 01 /03 /mars /2009 07:00

Tous les hôtes joyeux sont partis, et l’aïeule,
Errant d’un pas distrait dans le logis désert,
Se trouve tout à coup bien étrangement seule
En ces lieux désolés, si pleins de vie hier.

Car il lui semble encor, derrière chaque porte,
Entendre un pas d’enfant ou quelque cri joyeux;
Mais ce n’est que le vent qui, sombre et triste, emporte
Les derniers souvenirs de ces jours radieux.

D’une chambre dans l’autre elle passe incertaine,
Ne s’expliquant pas bien ce qu’elle cherche ainsi
Et ne s’avouant pas, elle toujours sereine,
Que son œil fatigué s’est de pleurs obscurci.

Chaque endroit, chaque salle, et chaque meuble même
A son cœur désolé rappelle un souvenir;
C’est là que les petits lui disaient : Je vous aime,
Et que tout proche d’elle ils cherchaient à venir.

C’est là, vers cette table, auprès de la fenêtre,
Que le cadet mignon aimait à s’établir,
Avec tous ses soldats qu’il commandait en maître,
Prenant sa grosse voix pour se faire obéir.

C’est là, sur ce vieux banc, dans les belles soirées,
Que fatigués du jour, tous arrivaient s’asseoir;
Et le bruit des chansons, les ris, les voix nacrées
S’élevaient lentement dans le calme du soir.

Et toute au temps vécu, la grand’mère s’arrête;
Les derniers feux du jour lui font, étincelants,
Une auréole d’or qui glisse sur sa tête
Et baise avec amour ses nobles cheveux blancs.

(Alice de Chambrier)

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4 novembre 2008 2 04 /11 /novembre /2008 19:29




Nous avancions, tranquillement, sous les étoiles;
La lune oblique errait autour du vaisseau clair,
Et l'étagement blanc des vergues et des voiles
Projetait sa grande ombre au large sur la mer.

La froide pureté de la nuit embrasée
Scintillait dans l'espace et frissonnait sur l'eau;
On voyait circuler la grande Ourse et Persée
Comme en des cirques d'ombre éclatante, là-haut.

Dans le mât d'artimon et le mât de misaine,
De l'arrière à l'avant où se dardaient les feux,
Des ordres, nets et continus comme des chaînes,
Se transmettaient soudain et se nouaient entre eux.

Chaque geste servait à quelque autre plus large
Et lui vouait l'instant de son utile ardeur,
Et La vague portant la carène et sa charge
Leur donnait pour support sa lucide splendeur.

La belle immensité exaltait la gabarre,
Dont l'étrave marquait les flots d'un long chemin.
L'homme qui maintenait à contrevent la barre
Sentait vibrer tout le navire entre ses mains.

Il tanguait sur l'effroi, la mort et les abîmes,
D'accord avec chaque astre et chaque volonté,
Et, maîtrisant ainsi les forces unanimes,
Semblait dompter et s'asservir l'éternité.

(Emile Verhaeren)

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25 octobre 2008 6 25 /10 /octobre /2008 15:33

Il faut apprendre à sourire
Même quand le temps est gris.
Pourquoi pleurer aujourd'hui
Quand le soleil brille ?
C'est demain la fête des amis
Des grenouilles et des oiseaux
Des champignons des escargots
N'oublions pas les insectes
Les mouches et les coccinelles.
Et tout à l'heure à midi
J'attendrai l'arc-en-ciel
Violet indigo bleu vert
Jaune orange et rouge
Et nous jouerons à la marelle.

(Philippe Soupault)

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24 août 2008 7 24 /08 /août /2008 17:00

A Léon Valade

Ce n'est plus le rêveur lunaire du vieil air
Qui riait aux aïeux dans les dessus de porte;
Sa gaîté, comme sa chandelle, hélas ! est morte,
Et son spectre aujourd'hui nous hante, mince et clair.

Et voici que parmi l'effroi d'un long éclair
Sa pâle blouse a l'air, au vent froid qui l'emporte,
D'un linceul, et sa bouche est béante, de sorte
Qu'il semble hurler sous les morsures du ver.

Avec le bruit d'un vol d'oiseaux de nuit qui passe,
Ses manches blanches font vaguement par l'espace
Des signes fous auxquels personne ne répond.

Ses yeux sont deux grands trous où rampe du phosphore
Et la farine rend plus effroyable encore
Sa face exsangue au nez pointu de moribond.

(Paul Verlaine)

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20 août 2008 3 20 /08 /août /2008 17:00

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes;
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés;
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.

Un soir, t'en souvient- il ? nous voguions en silence;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos;
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :

"Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices
Suspendez votre cours !
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

"Assez de malheureux ici-bas vous implorent;
Coulez, coulez pour eux;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent;
Oubliez les heureux.

"Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit;
Je dis à cette nuit : " Sois plus lente "; et l'aurore
Va dissiper la nuit.

" Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive
Il coule, et nous passons ! "

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?

Hé quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ? Quoi ! tout entiers perdus ?
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus ?

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?

Ô lac! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !

Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux !

Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés !

Que le vent qui gémit le roseau qui soupire
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit et l'on respire,

Tout dise : " Ils ont aimé ! "

(Alphonse de Lamartine)

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18 août 2008 1 18 /08 /août /2008 20:18

 


Gabriel García Márquez

Je ne t’aime pas pour ce que tu es
mais pour ce que je suis quand je suis avec toi.

Personne ne mérite tes larmes
et celui qui les mérite ne te fera sûrement pas pleurer.

Si quelqu’un ne t’aime pas comme tu le souhaites,
ça ne veut pas dire qu’il ne t’aime pas de toute son âme.

Un vrai ami est celui qui tient ta main et touche ton cœur.

La pire façon de sentir le manque de quelqu’un
est de s’asseoir à son coté
et de savoir qu’il ne sera jamais à toi.

N’arrête jamais de sourire, même si tu es triste,
parce que tu ne sais pas
qui pourrait tomber amoureux de ton sourire.

Peut-être que, pour le monde, tu n’es qu’une personne,
mais pour des personnes tu es tout le monde.

Ne perds pas de temps avec quelqu’un
qui n’est pas disponible pour en passer avec toi.

Peut-être que Dieu souhaite
que tu connaisses beaucoup de mauvaises personnes
avant de connaître la bonne personne,
afin que tu puisses être reconnaissant
lorsqu’enfin tu la connaîtras.

Ne pleure pas parce quelque chose est terminée,
mais souris parce qu’elle a eu lieu.

Il y aura toujours une personne pour te critiquer.
Mais continue à être confiant,
en faisant attention à ceux en qui
tu seras confiant deux fois.

Deviens une personne meilleure
et assure-toi de bien savoir qui tu es
avant de connaître quelqu’un
et de t’attendre à ce qu’il voie qui tu es.

Ne cours pas trop, les meilleures choses arrivent
lorsque tu les attends le moins.


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