14 janvier 2009
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19:04
Il était une Fée
D'herbe folle coiffée,
Qui courait les buissons,
Sans s'y laisser surprendre,
En Avril, pour apprendre
Aux oiseaux leurs chansons.
Lorsque geais et linottes
Faisaient des fausses notes
En récitant leurs chants
La Fée, avec constance,
Gourmandait d'importance
Ces élèves méchants.
Sa petite main nue,
D'un brin d'herbe menue
Cueilli dans les halliers,
Pour stimuler leurs zèles,
Fouettait sur leurs ailes
Ces mauvais écoliers.
Par un matin d'automne,
Elle vient et s'étonne,
De voir les bois déserts :
Avec les hirondelles
Ses amis infidèles
Avaient fui dans les airs.
Et tout l'hiver la Fée,
D'herbe morte coiffée,
Et comptant les instants
Sous les forêts immenses,
Compose des romances
Pour le prochain Printemps !
(Armand Silvestre)
D'herbe folle coiffée,
Qui courait les buissons,
Sans s'y laisser surprendre,
En Avril, pour apprendre
Aux oiseaux leurs chansons.
Lorsque geais et linottes
Faisaient des fausses notes
En récitant leurs chants
La Fée, avec constance,
Gourmandait d'importance
Ces élèves méchants.
Sa petite main nue,
D'un brin d'herbe menue
Cueilli dans les halliers,
Pour stimuler leurs zèles,
Fouettait sur leurs ailes
Ces mauvais écoliers.
Par un matin d'automne,
Elle vient et s'étonne,
De voir les bois déserts :
Avec les hirondelles
Ses amis infidèles
Avaient fui dans les airs.
Et tout l'hiver la Fée,
D'herbe morte coiffée,
Et comptant les instants
Sous les forêts immenses,
Compose des romances
Pour le prochain Printemps !
(Armand Silvestre)