22 mars 2009
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17:00
A Gabrielle
Dans les cieux que son orbe dore,
Le soleil monte radieux;
Sous ses rayons on voit éclore
Tout un monde mystérieux.
La nature s'éveille et chante
Et s'emplit de tendres soupirs;
Partout la feuille frémissante
S'ouvre aux caresses des zéphirs.
La rose se penche, vermeille,
Tout auprès du lis embaumé,
Et, sur le trèfle blanc, l'abeille,
Vient puiser son miel parfumé.
Près de la source qui murmure
Sur son lit de cailloux brunis,
On entend dans chaque ramure
Le doux gazouillement des nids.
C'est le printemps, c'est la jeunesse,
C'est le réveil de l'univers;
C'est la mystérieuse ivresse
Qui frémit sous les arbres verts :
Et, puisqu'ici bas tout s'enivre,
Les oiseaux, les feuilles, les fleurs,
Enfants, vous qui vous sentez vivre,
A l'allégresse ouvrez vos cœurs.
(Napoléon Legendre - Les perce-neige)
Dans les cieux que son orbe dore,
Le soleil monte radieux;
Sous ses rayons on voit éclore
Tout un monde mystérieux.
La nature s'éveille et chante
Et s'emplit de tendres soupirs;
Partout la feuille frémissante
S'ouvre aux caresses des zéphirs.
La rose se penche, vermeille,
Tout auprès du lis embaumé,
Et, sur le trèfle blanc, l'abeille,
Vient puiser son miel parfumé.
Près de la source qui murmure
Sur son lit de cailloux brunis,
On entend dans chaque ramure
Le doux gazouillement des nids.
C'est le printemps, c'est la jeunesse,
C'est le réveil de l'univers;
C'est la mystérieuse ivresse
Qui frémit sous les arbres verts :
Et, puisqu'ici bas tout s'enivre,
Les oiseaux, les feuilles, les fleurs,
Enfants, vous qui vous sentez vivre,
A l'allégresse ouvrez vos cœurs.
(Napoléon Legendre - Les perce-neige)