28 janvier 2009 3 28 /01 /janvier /2009 16:19
J'entendais sa voix si touchante,
Lorsque l'étoile au ciel montait,
A l'heure où la campagne chante,
A l'heure où la ville se tait.

Elle disait : aimons au bel âge où l'on aime,
Regrettons les moments perdus pour les amours;
Les tendresses du cœur ont un charme suprême,
Rayon du ciel sur l'ombre de nos jours.

J'entendais sa voix si touchante,
Lorsque l'étoile au ciel montait,
A l'heure où la campagne chante,
A l'heure où la ville se tait.

Elle disait : aimons, l'amour est une fête,
Où le cœur enivré chante un hymne sans fin,
De sombres vérités si notre vie est faite,
Endormons-nous dans ce rêve divin !

J'entendais sa voix si touchante,
Lorsque l'étoile au ciel montait,
A l'heure où la campagne chante,
A l'heure où la ville se tait.

Tout est faux dans les biens que cette terre envie,
L'amour nous est venu du ciel pour nous charmer,
Être seul c'est la mort, être deux c'est la vie,
Aimons pour vivre et vivons pour aimer.

(François Joseph Pierre André Méry)

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25 janvier 2009 7 25 /01 /janvier /2009 11:49
Qu'importe que l'hiver éteigne les clartés
Du soleil assombri dans les cieux attristés ?
Je sais bien où trouver encore
Les brillants rayons d'une aurore
Plus belle que celle des cieux.
Toi que j'adore,
C'est dans tes yeux !

Qu'importe que l'hiver ait des printemps défunts
Dispersé sans pitié les enivrants parfums ?
Je sais où trouver, non flétrie,
Malgré les bises en furie,
Une rose encor tout en fleur.
Ô ma chérie,
C'est dans ton cœur !

Ce rayon qui, bravant les ombres de la nuit,
Toujours splendide et pur au fond de tes yeux luit;
Cette fleur toujours parfumée
Qui dans ton cœur est enfermée
Et qui sait survivre à l'été.
Ma bien aimée,
C'est la beauté !

(Paul Collin)

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21 octobre 2008 2 21 /10 /octobre /2008 17:06
Aimons-nous et dormons
Sans songer au reste du monde !
Ni le flot de la mer, ni l'ouragan des monts,
Tant que nous nous aimons
Ne courbera ta tête blonde,
Car l'amour est plus fort
Que les Dieux et la Mort !
Le soleil s'éteindrait
Pour laisser ta blancheur plus pure.
Le vent, qui jusqu'à terre incline la forêt,
En passant n'oserait
Jouer avec ta chevelure,
Tant que tu cacheras
Ta tête entre mes bras !
Et lorsque nos deux cœurs
S'en iront aux sphères heureuses
Où les célestes lys écloront sous nos pleurs,
Alors, comme deux fleurs
Joignons nos lèvres amoureuses,
Et tâchons d'épuiser
La Mort dans un baiser !

(Théodore de Banville - Odelettes)

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3 octobre 2008 5 03 /10 /octobre /2008 18:39
Pour nous aimer des yeux,
Lavons nos deux regards de ceux
Que nous avons croisés, par milliers, dans la vie
Mauvaise et asservie.

L'aube est en fleur et en rosée
Et en lumière tamisée
Très douce;
On croirait voir de molles plumes
D'argent et de soleil, à travers brumes,
Frôler et caresser, dans le jardin, les mousses.
Nos bleus et merveilleux étangs
Tremblent et s'animent d'or miroitant;

Des vols émeraudés, sous les arbres, circulent;
Et la clarté, hors des chemins, des clos, des haies,
Balaie
La cendre humide, où traîne encor le crépuscule.

(Emile Verhaeren - Les heures claires)

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1 octobre 2008 3 01 /10 /octobre /2008 17:10
Comme aux âges naïfs, je t'ai donné mon cœur,
Ainsi qu'une ample fleur,
Qui s'ouvre pure et belle aux heures de rosée;
Entre ses plis mouillés ma bouche s'est posée.

La fleur, je la cueillis avec des doigts de flamme,
Ne lui dis rien : car tous les mots sont hasardeux
C'est à travers les yeux que l'âme écoute une âme.

La fleur qui est mon cœur et mon aveu,
Tout simplement, à tes lèvres confie
Qu'elle est loyale et claire et bonne, et qu'on se fie
Au vierge amour, comme un enfant se fie à Dieu.

Laissons l'esprit fleurir sur les collines
En de capricieux chemins de vanité,
Et faisons simple accueil à la sincérité
Qui tient nos deux cœurs vrais en ses mains cristallines
Et rien n'est beau comme une confession d'âmes
L'un à l'autre, le soir, lorsque la flamme
Des incomparables diamants
Brûle comme autant d'yeux
Silencieux
Le silence des firmaments.

(Emile Verhaeren - Les heures claires)

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25 septembre 2008 4 25 /09 /septembre /2008 16:19
"L'amour est la seule chose dont on n'a jamais assez.
Et la seule qu'on ne donne pas suffisamment."
(Henry Millet)

"L'amour est un fleuve où l'eau de deux rivières
se mêlent sans se confondre."
(Jacques de Bourbon-Busset)

"L'amour ne voit pas avec les yeux,
mais avec l'âme."
(William Shakespeare)

"Le plus beau vêtement qui puisse habiller une femme,
ce sont les bras de l'homme qu'elle aime."
(Yves Saint-Laurent)

"Quand on est aimé, on ne doute de rien.
Quand on aime, on doute de tout."
(Colette)

"Le secret du bonheur en amour,
ce n'est pas d'être aveugle
mais de savoir fermer les yeux quand il le faut."
(Simone Signoret)

"Le verbe aimer est difficile à conjuguer:
son passé n'est pas simple,
son présent n'est qu'indicatif
et son futur est toujours conditionnel."
(Jean Cocteau)

"Il faut se ressembler un peu pour se comprendre,
mais il faut être un peu différent pour s'aimer."
(Paul Géraldy)

"La vie est un sommeil, l'amour en est le rêve,
et vous aurez vécu si vous avez aimé."
(Alfred de Musset)

"L'harmonie la plus douce
est le son de la voix de celle que l'on aime."
(Jean de la Bruyère)

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1 septembre 2008 1 01 /09 /septembre /2008 16:32

 




Muse au beau front, muse sereine,
Plus de satire, j'y consens.
N'offensons pas avec ma haine
Le calme éther d'où tu descends.
Je chante en ces vers caressants
Une lèvre de pourpre, éclose
Sous l'éclair des cieux rougissants,
Ici tout est couleur de rose.

Ma guerrière a le front d'Hélène.
Son long regard aux feux puissants
Resplendit comme une phalène.
Tout est digne de mes accents :
Là, sur ces contours frémissants
Où le rayon charmé se pose,
La neige et les lys fleurissants;
Ici tout est couleur de rose.

Quelle tendre voix de sirène,
Au soir, aux astres pâlissants
Dira la blancheur de ma reine ?
Éteignez-vous, cieux languissants !
O chères délices ! je sens
Se poser sur mon front morose
Les longs baisers rafraîchissants !
Ici tout est couleur de rose.

Que de trésors éblouissants
Et dignes d'une apothéose !
Fleurs splendides, boutons naissants,
Ici tout est couleur de rose.

(Théodore de Banville)

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31 août 2008 7 31 /08 /août /2008 12:55
Don céleste, volupté pure,
De l'univers moteur secret,
Doux aiguillon de la nature,
Et son plus invincible attrait,
Éclair, qui, brûlant ce qu'il touche,
Par l'heureux signal de la bouche,
Avertit tous les autres sens;
Viens jouer autour de ma lyre;
Qu'on reconnaisse ton délire
À la chaleur de mes accents.

Tu vas sur tes sujets fidèles
Dispersant des flèches de feu :
Tu nourris de tes étincelles
Le flambeau de l'aveugle dieu.
Sans toi que serait le bel âge ?
Il t'offre son premier hommage,
Il s'éclaire de tes rayons;
Et, des désirs hâtant l'ivresse,
Sur les lèvres de la jeunesse
Tu fais tes plus douces moissons.

Loin de l'œil éclatant du monde,
Combien d'êtres infortunés,
Dans une obscurité profonde,
À gémir semblent condamnés !
Pour eux Zéphyr est sans haleine,
Les épis qui dorent la plaine,
Rarement mûrissent pour eux;
Toi seul les retiens à la terre,
Et, même au sein de leur misère,
Tu leur apprends l'art d'être heureux.

La fleur qui pare nos prairies,
Te doit son lustre et son odeur.
Ces arbrisseaux que tu maries,
Sont tous éclos de ta chaleur.
Ces ruisseaux fuyant sous l'ombrage,
Ces flots caressant leur rivage,
Par ton souffle vont s'embraser;
Pourquoi des lèvres demi-closes
Ont-elles la couleur des roses ?
C'est là que siège le baiser.

Le froid scrupule en vain s'offense
De tes bienfaits consolateurs;
Tu tiens sous ton obéissance
Sages, héros, législateurs.
César quitte le Capitole,
Il menace, il s'élance, il vole,
Tout cède à ses travaux guerriers :
Mais il revient, briguant des chaînes,
Caresser les dames romaines
À l'ombre même des lauriers.

Ce Mahomet, ce fou sublime,
Contre tous les périls armé,
Qui pour l'erreur et pour le crime
Avait cru ce globe formé,
Aurait-il, conquérant austère,
Supporté l'ennui de la guerre,
Sans les baisers de ses houris,
Qui charmaient son âme inquiète,
Et, dans le sérail du prophète,
Réalisaient son paradis.

Mais des demeures fastueuses
Tu crains l'appareil imposant;
Les passions trop orageuses
En bannissent le sentiment.
Ah ! Sur des lèvres altérées,
Et par l'ennui décolorées,
Voudrais-tu donc te reposer ?
Ces lambris dorés, cette estrade
Ces carreaux, ces lits de parade,
Sont l'épouvantail du baiser.

Fuis sous les feuillages champêtres :
C'est là que réside la paix,
Et qu'à l'ombre des jeunes hêtres
On pratique tes doux secrets.
Sur des gerbes, sur une tonne,
Le baiser s'y prend, ou s'y donne;
Le plaisir n'y fait pas compter;
Et l'impitoyable étiquette
Sur les lèvres d'une coquette
Ne t'y fait jamais avorter.

Mais en quelques lieux qu'on t'appelle,
Ne déserte point mon réduit;
Si j'ai pu te rester fidèle,
Que tes faveurs en soient le fruit !
Sème des fleurs sur ma jeunesse;
Jusques dans la froide vieillesse
Renouvelle encor mes désirs,
Et puisses-tu, pour récompense,
Rencontrer souvent l'innocence,
Et la soumettre à tes plaisirs !

Puisse à ce prix trompant sa mère,
La jeune fille de quinze ans,
Dans son alcôve solitaire
Méditer ton art dans mes chants,
Interroger son âme oisive,
Dévorer l'image expressive
De l'amoureuse volupté,
Ne voir que baisers dans ses songes,
Et soupçonner dans ces mensonges
Les douceurs de la vérité !

(Claude-Joseph Dorat - Les baisers)

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14 août 2008 4 14 /08 /août /2008 10:15

 


Certains disent que l'amour est une rivière
Qui submerge le fragile roseau.
Certains disent que l'amour est une lame
Qui fait saigner votre âme.
Certains disent que l'amour est un désir ardent,
Un besoin qui fait souffrir sans cesse.
Je dis que l'amour est une fleur,
Et toi son unique graine.
C'est un cœur qui a peur d'être brisé
Qui n'apprend jamais à danser.
C'est un rêve qui a peur de prendre fin
Qui ne saisit jamais sa chance.
C'est celui qui a peur de se laisser aller,
Qui ne semble pouvoir donner,
Et une âme qui a peur de mourir
Qui n'apprend jamais à vivre.
Quand la nuit a été emplie de solitude
Et que la route a semblé trop longue
Et que tu penses que l'amour n'est fait que
Pour ceux qui ont de la chance et qui sont forts,
Souviens -toi simplement qu'en hiver
Sous la neige glaciale
Repose cette graine qui grâce à l'amour du soleil
Au printemps deviendra une rose.

(Traduction de la chanson The Rose de Bette Midler)

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