25 septembre 2009
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17:30
Salut ! Monsieur grenouille
Comme t’as de longues jambes !
Salut ! Madame grenouille
Comme tes yeux sont gros !
Salut ! Petite grenouille
Comme ta jambe est longue !
Saute, saute, saute
Petite grenouille
Nage, nage, nage
Tu n’as pas peur de l’eau.
Salut petite grenouille
Si tu veux être grosse
Il faut manger des mouches
Puis tu vas au fond de l’eau.
(Tradition)
31 août 2009
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Dans une chambre au sixième
Un coquillage est posé sur la table
Soudain il se met à chanter
L'homme est réveillé par le bruit de la mer
Il voit le coquillage
Il lui sourit
Il veut le prendre avec les mains
Mais le coquillage s'enfuit.
(Jacques Prévert)
6 août 2009
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18:30
Ton âme est un lac d'amour
Dont mes désirs sont les cygnes
Vois comme ils en font le tour,
Comme ils y creusent des lignes
Voyageurs aventureux
Ils vont les ailes ouvertes
Rien n'est ignoré par eux
Des flots bleus aux îles vertes
Bruyants et pompeux, les uns
Sont d'un blanc que rien n'égale,
Désirs, nés dans les parfums
Par un soleil de Bengale !
Les autres, muets et noirs,
Ont comme un air de mystère
Désirs nés pendant les soirs
Où tout s'endort sur la terre
Sans nombre sont ces oiseaux
Que ton âme voit éclore !
Combien déjà sur les eaux
Et combien à naître encore !
Ton âme est un lac d'amour
Dont mes désirs sont les cygnes
Vois, comme ils en font le tour de ton âme !
(Armand Renaud)
1 juillet 2009
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17:36
Ma pensée est un cygne harmonieux et sage
Qui glisse lentement aux rivages d'ennui
Sur les ondes sans fond du rêve, du mirage,
De l'écho, du brouillard, de l'ombre, de la nuit.
Il glisse, roi hautain fendant un libre espace,
Poursuit un reflet vain, précieux et changeant,
Et les roseaux nombreux s'inclinent lorsqu'il passe,
Sombre et muet, au seuil d'une lune d'argent;
Et des blancs nénuphars chaque corolle ronde
Tour à tour a fleuri de désir ou d'espoir...
Mais plus avant toujours, sur la brume et sur l'onde,
Vers l'inconnu fuyant glisse le cygne noir.
Or j'ai dit : « Renoncez, beau cygne chimérique,
A ce voyage lent vers de troubles destins;
Nul miracle chinois, nulle étrange Amérique
Ne vous accueilleront en des havres certains;
Les golfes embaumés, les îles immortelles
Ont pour vous, cygne noir, des récifs périlleux;
Demeurez sur les lacs où se mirent, fidèles,
Ces nuages, ces fleurs, ces astres et ces yeux. »
(Mme la Baronne Renée de Brimont)
26 mai 2009
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15:41
La mer a déposé
Sur le rivage
Un joli coquillage,
La mer a déposé
Un coquillage
Aux reflets bleutés.
Il chante les flots bleus
Sur le rivage
Ce joli coquillage,
Il chante les flots bleus
Et le grand vent pour tous ceux
Qui rêvent à eux.
C’est moi qui l’ai trouvé
Sur le rivage
Ce joli coquillage,
C’est moi qui l’ai trouvé
Devinez donc où il est
Car je l’ai caché.
(Tradition)
31 mars 2009
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16:05
Il est une école
Des poissons dans la mer
Où l’on apprend la bible
Et les bonnes manières.
Ohé p’tit poisson aux écailles dorées
C’est le gouvernail qui sert à naviguer.
Essuie bien ton nez
Dans l’mouchoir à carreaux,
Et tiens bien toute droite
La nageoire sur ton dos !
Ohé p’tit poisson aux écailles dorées
Faut faire mousser l’eau
Pour pouvoir se laver.
Papa et maman t’ont appris la leçon :
Avaler l’appât
Et laisser l’hameçon.
Ohé p’tit poisson aux écailles dorées
Apprends que le fer
C’est dur à digérer.
Si dans mes filets
Tu n’veux pas être pris
Apprends bien l’histoire
Et la géographie !
Sans quoi p’tit poisson aux écailles dorées
J’te mangerai demain
Pour mon p’tit déjeuner.
(Tradition)
31 mars 2009
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15:45
J'ai trouvé sur la plage
Un très beau coquillage
Qu'à la fin de l'été
Chez moi j'ai ramené.
De temps en temps le soir,
Je le sors du tiroir
Et j'écoute les vagues
Déferler sur le sable.
C'est la mer, c'est le ciel,
La plage et le soleil,
C'est la mer, c'est le ciel,
Qui chantent à mes oreilles.
(Tradition)
31 mars 2009
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15:23
Un crabe, souviens toi
ça marche, ça marche,
un crabe, souviens toi,
ça marche de guingois.
Un crabe, méfie toi
ça pince, ça pince,
un crabe, méfie toi,
attention à tes doigts.
(Tradition)
4 mars 2009
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16:40
En ramassant un fruit dans l’herbe qu’elle fouille,
Chloris vient d’entrevoir la petite grenouille
Qui, peureuse, et craignant justement pour son sort,
Dans l’ombre se détend soudain comme un ressort,
Et, rapide, écartant et rapprochant les pattes,
Saute dans les fraisiers, et, parmi les tomates,
Se hâte vers la mare, où, flairant le danger,
Ses sœurs, l’une après l’autre, à la hâte ont plongé.
Dix fois déjà Chloris, à la chasse animée,
L’a prise sous sa main brusquement refermée;
Mais, plus adroite qu’elle, et plus prompte, dix fois
La petite grenouille a glissé dans ses doigts.
Chloris la tient enfin; Chloris chante victoire !
Chloris aux yeux d’azur de sa mère est la gloire.
Sa beauté rit au ciel; sous son large chapeau
Ses cheveux blonds coulant comme un double ruisseau
Couvrent d’un voile d’or les roses de sa joue;
Et le plus clair sourire à ses lèvres se joue.
Curieuse elle observe et n’est point sans émoi
A l’étrange contact du corps vivant et froid.
La petite grenouille en tremblant la regarde,
Et Chloris dont la main lentement se hasarde
A pitié de sentir, affolé par la peur,
Si fort entre ses doigts battre le petit cœur.
(Albert Samain)
25 octobre 2008
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14:52
La grenouille aux souliers percés
A demandé la charité
Les arbres lui ont donné
Des feuilles mortes et tombées
Les champignons lui ont donné
Le duvet de leur grand chapeau
L'écureuil lui a donné
Quatre poils de son manteau
L'herbe lui a donné
Trois petites graines.
Le ciel lui a donné
Sa plus douce haleine
Mais la grenouille demande toujours,
Demande encore la charité
Car ses souliers sont toujours,
Sont toujours percés.
(Robert Desnos)