18 octobre 2008 6 18 /10 /octobre /2008 13:06
Gloire, gloire au bel hippocampe,
Cheval marin, cheval de trempe,
Qu’aucun jockey n’a chevauché,
Qu'aucun cocher n'a harnaché.

Hip ! Hip ! Hip ! pour l’hippocampe.

Gloire ! Gloire au bel hippocampe,
Dans une poche, sur son ventre,
Il porte et il couve ses œufs.
Là, ses petits sont bien chez eux.

Hip ! Hip ! Hip ! pour l’hippocampe.

(Robert Desnos)

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15 octobre 2008 3 15 /10 /octobre /2008 14:41
Nous vous en prions à genoux,
bon forestier, dites-nous le !
à quoi reconnaît-on chez vous
la fameuse grenouille bleue ?

A ce que les autres sont vertes ?
A ce qu'elle est pesante ? Alerte ?
A ce qu'elle fuit les canards ?
Ou se balance aux nénuphars ?

A ce que sa voix est perlée ?
A ce qu'elle porte une houppe?
A ce qu'elle rêve par troupe ?
En ménage ? Ou bien isolée ?

Ayant réfléchi très longtemps
et reluquant un vague étang,
le bonhomme nous dit: eh mais,
à ce qu'on ne la voit jamais.

Tu mentais, forestier. Aussi ma joie éclate !
Ce matin je l'ai vue ! Un vrai saphir à pattes.
Complice du beau temps, amante du ciel pur,
elle était verte, mais réfléchissait l'azur.

(Paul Fort)

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9 octobre 2008 4 09 /10 /octobre /2008 13:19
Je suis tortue et je suis belle,
Il ne me manque que des ailes
Pour imiter les hirondelles,
Que ? Que ?

Mon élégant corset d'écailles
Sans boutons, sans vernis, ni mailles
Est exactement à ma taille.
Ni ? Ni ?

Je suis tortue et non bossue,
Je suis tortue et non cossue,
Je suis tortue et non déçue,
Eh ? Non?

(Robert Desnos)

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28 septembre 2008 7 28 /09 /septembre /2008 11:52
Sans bruit, sous le miroir des lacs profonds et calmes,
Le cygne chasse l'onde avec ses larges palmes,
Et glisse. Le duvet de ses flancs est pareil
A des neiges d'avril qui croulent au soleil;
Mais, ferme et d'un blanc mat, vibrant sous le zéphire,
Sa grande aile l'entraîne ainsi qu'un lent navire.
Il dresse son beau col au-dessus des roseaux,
Le plonge, le promène allongé sur les eaux,
Le courbe gracieux comme un profil d'acanthe,
Et cache son bec noir dans sa gorge éclatante.
Tantôt le long des pins, séjour d'ombre et de paix,
Il serpente, et laissant les herbages épais
Traîner derrière lui comme une chevelure,
Il va d'une tardive et languissante allure.

(René Armand François Sully Prudhomme)

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24 septembre 2008 3 24 /09 /septembre /2008 15:39
A une jeune étrangère

Quand tes beaux pieds distraits errent, ô jeune fille !
Sur ce sable mouillé, frange d'or de la mer,
Baisse-toi, mon amour, vers la blonde coquille
Que Vénus fait, dit-on, polir au flot amer.

L'écrin de l'Océan n'en a point de pareille !
Les roses de ta joue ont peine à l'égaler,
Et quand de sa volute on approche l'oreille
On entend mille bruits qu'on ne peut démêler :

Tantôt c'est la tempête, avec ses lourdes vagues,
Qui viennent en tonnant se briser sur tes pas;
Tantôt c'est la forêt avec ses frissons vagues;
Tantôt ce sont des voix qui chuchotent tout bas.

Oh ! ne dirais-tu pas, à ce confus murmure
Que rend le coquillage aux lèvres de carmin,
Un écho merveilleux où l'immense nature
Résume tous ses bruits dans le creux de ta main ?

Emporte-la, mon ange, et quand ton esprit joue
Avec lui-même, oisif, pour charmer tes ennuis
Sur ce bijou des mers penche en riant ta joue,
Et fermant tes beaux yeux recueilles-en les bruits.

Si dans les mille accents dont sa conque fourmille
Il en est un plus doux qui vienne te frapper
Et qui s'élève à peine au bord de la coquille
Comme un aveu d'amour qui n'ose s'échapper;

S'il a pour ta candeur des terreurs et des charmes,
S'il renaît en mourant presque éternellement,
S'il semble au fond d'un cœur rouler avec des larmes,
S'il tient de l'espérance et du gémissement,
 
Ne te consume pas à chercher le mystère !
Ce mélodieux souffle, ô mon ange ! c'est moi.
Quel bruit plus éternel et plus doux sur la terre
Qu'un écho de mon cœur qui m'entretient de toi ?

(Alphonse de Lamartine)

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27 août 2008 3 27 /08 /août /2008 16:00
La grenouille a froid aux pieds.
Assise sous un pommier,
elle tricote des chaussettes
en laine bouclette.

Une jaune pour le pied droit,
une verte pour le pied gauche.
Ce soir, elle n'aura pas froid.

(Tradition)

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